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| Deuxième partie : Les principaux enclos paroissiaux.
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Après avoir découvert les caractéristiques, l’architecture et l’âme des enclos paroissiaux, pénétrons dans l’univers de chacun d’eux. A la lumière de cette compréhension partons sur les chemins à la découverte de cet exceptionnel patrimoine.
Quelques enclos parmi d'autres.
Brasparts - L'enclos fut terminé en 1623. Quelques détails méritent attention : sur le calvaire, trois femmes austères, figées, portant le Christ et formant ainsi une pietà. Dans les consoles du portail sud, on remarque d'étranges personnages cornus dont une femme-serpent : des historiens y voient Morgane, la déesse des eaux.
Commana - Au flanc de la montagne d'Arrée, dominée par le puissant clocher de l'église Saint-Derrien (1592 - XVIIe), la porte monumentale donne entrée sur un vaste enclos paroissial où s'élèvent deux calvaires et un ossuaire. Deux grands retables en bois polychrome.
Guimiliau - Portant le nom de Miliau, roi légendaire de la Cornouaille bretonne, Guimiliau a inscrit au coeur du pays un enclos paroissial unique. La tour du clocher flanqué d'une tourelle d'accès, contraste avec l'extérieur de style Renaissance de l'église Saint-Miliau (XVIe - XVIIe siècle). Porche en kersantite, retables (XVIIe), chaire à prêcher (1677) finement sculptée, baptistère à baldaquin (1675). Superbe calvaire (1581-1588) entre l'arc de triomphe et l'ossuaire.
Lampaul-Guimiliau - Dans l'église, au centre de la nef, la poutre de gloire porte un Christ en croix, saint Jean et la Vierge. Ces sculptures représentent d'un côté les sibylles de l'antiquité et de l'autre la Passion du Christ. L'église possède aussi deux magnifiques retables. Celui de l'autel Saint Jean-Baptiste montre la vie du saint et celle du Christ. Le retable de l'autel de la Passion a huit compartiments et montre des personnages
saisissants de vérité. Mais la plus belle pièce de l'église est la mise au tombeau en tuffeau polychrome. Les personnages sont très expressifs et réalistes. L'enclos est simple, on est loin de l'abondance de statues de Guimiliau. Le calvaire, trois croix portées par un bras, est d'une très grande sobriété.
La Martyre - L'église qui fut édifiée au cours des 14ème et 15ème siècles possède un beau porche sud historié daté de 1450. L'enclos de la Martyre est le plus ancien des enclos actuels (1450). Attenant à l'église se dresse l'ossuaire bâti en 1619. Celui-ci est remarquable de par sa décoration macabre. Au-dessus de la porte triomphale se trouve une balustrade construite de style gothique flamboyant et un petit calvaire.
Pleyben - Réunissant dans un vaste enclos : l' arc triomphal d'une grande sobriété ( 1725 ), l'ossuaire gothique tardif, la sacristie de plan quadrilobé à lanternon, l'église avec ses deux clochers et le très célèbre calvaire à l'histoire complexe Pleyben offre le plus bel ensemble architectural de Bretagne. Le calvaire est l'un des plus élégant des calvaires bretons. C'est un ensemble imposant avec ses personnages de granit groupés en une trentaine de tableaux.
Plougastel-Daoulas - L'un des plus grand calvaires de Bretagne, érigé à la suite de la terrible épidémie de peste de 1598 et terminé en 1604, sur le modèle de celui de Guimiliau, la sculpture en est toutefois plus calme et hiératique. La distribution des figures, en outre, n'est pas ordonnée linéairement avec exactitude mais semble correspondre à quatre thématiques répondant aux quatre points cardinaux.
St-Thégonnec - Dans l'église, la chaire présente les quatre évangélistes et Dieu donnant à Moïse les tables de la Loi. Le retable du Rosaire figure saint Dominique et sainte Catherine recevant le Rosaire. On entre dans l'enclos en franchissant une imposante porte triomphale formée de quatre blocs de granit ornés de lanternons (1610). Le calvaire n'est pas aussi décoré que celui de Guimiliau, mais les scènes de la Passion et une statue de saint Thégonnec, sont expressives. La plate-forme comporte trois croix. Au centre, celle du Christ, avec des anges, des cavaliers. La chapelle funéraire présente une façade typique de la renaissance bretonne. A l'intérieur, dans la crypte, se trouve une superbe mise au tombeau en bois de chêne sculptée en 1702. Les personnages peints, grandeur nature, sont saisissants. Nous avons été frappés par l'expression de douleur de la Vierge et de Marie-Madeleine. Ce Saint Sépulcre
mérite vraiment d'être vu.
Sizun - Dans l'église trois beaux retables baroques. Dans l'enclos paroissial, l'arc de triomphe (1585-1590) est de style classique.
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