L'enclos paroissial de Pleyben, bâti entre le XV^ème et le XVI^ème siècle, est considéré comme l'un des plus beaux ensembles architecturaux du Finistère.

Pleyben a certainement une origine monastique : en effet plusieurs lieux-dits ou villages évoquent des relations avec les moines ( Le Moustoir, Le Cloître Pleyben ). De même les Templiers auraient joué un rôle important à Pleyben : le village de l'Ilisven (l'église blanche) serait une ancienne aumônerie et au village de Kernclanff (Kerlan aujourd'hui) aurait existé une maladrerie ou léproserie.

 La porte monumentale est constituée d’une arcade unique, d’un fronton courbe creusé d’une niche abritant une pietà.

L’ossuaire de l’église (milieu du XVIème siècle), restauré en 1733 et converti en chapelle funéraire en 1736. Il servit d'école primaire en 1827, de bureau de poste et de bureau pour les services de la mairie en 1850. La façade, tournée vers l'église, est percée d'une porte, encadrée de chaque côté de trois arcades géminées. Il abrite aujourd'hui un petit musée breton.

L'église, construite entre 1564 et 1583 a conservé l'esprit du gothique breton. Elle est dominée par deux clochers, le droit est une tour marquée par le style de la Renaissance, tandis que l'autre, l'est par le style cornouaillais à dôme.		La sacristie date de 1680-1690

  A l'intérieur de l’église, la nef est dotée d'une surprenante sablière, richement sculptée de sujets mythologiques ou sacrés. Les autels et les retables datent du XVIIème siècle

 De plus, l'orgue récemment restauré, ne peut laisser indifférent.  Les fonts baptismaux datent du XVIIème siècle.

 Le calvaire (1555), attribué à Bastien et Henry Prigent, déplacé en 1739 et restauré en 1742. est l’oeuvre de trois ateliers différents. Le plus ancien est un atelier landernéen, qui exécuta la majorité des scènes ainsi que la statue de saint Germain, datée de 1555. Le second atelier, celui de Julien Ozanne, exécuta la Cène, l'Entrée à Jérusalem, le Lavement des pieds, daté de 1650. Un troisième atelier exécuta le Christ en prières au Jardin des Oliviers.

 Une trentaine de scènes sont réparties sur les côtés et la plate forme. Chaque épisode de la vie du Christ est  en lui-même une leçon de sculpture.  

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